Intouchables, Toledano & Nakache, 2011 |
Pour commencer doucement ce blog, on s'est dit que ce serait pas mal de commencer avec un film qui fait l'unanimité. Le problème, c'est que quand un film fait le buzz, on ne s'attend jamais vraiment à ce qu'il soit bon, alors on va au cinéma sans réelles convictions.
Alors nous voilà là, assis dans nos gros fauteuils moelleux, en train de se fendre la poire. Je me permettrais même de rajouter qu'il est souvent rare qu'un film comique français soit franchement drôle. Malgré quelques clichés évidents, on peut assurément affirmer qu'Intouchables est réussi. Au delà de ça, il n'est pas forcément nécessaire de rappeler qu'Omar Sy fut consacré meilleur acteur de l'année aux Césars grâce à cette performance et que François Cluzet se fond parfaitement dans son rôle (nous n'oublions pas non plus les personnages secondaires comme Anne le Ny qui est particulièrement brillante ici).
La musique est aussi beaucoup travaillée, du funk, de la soul et du classique en forte dose, elle donne un certain trait de caractère aux personnages et contribue à mêler les deux univers opposés à la fois par le contraste, puis par l'harmonie inattendue qui surgit avec elle.
Étrangement, le thème de l'handicap est mis au second plan, comme un prétexte pour dépeindre la vie, les galères, les sentiments, le quotidien... Bien que certaines situations soient exagérées nous y trouvons tous notre place, peu importe nos convictions, ou l'endroit d'où nous venons. C'est aussi ça qui est fort.
En résumé, de bons acteurs, une histoire universelle qui est celle du fossé séparant banlieue / Paris 16e, beaucoup d'humour qui vient désacraliser le tabou sur l'handicap moteur. Finalement c'est un film à recommander aux derniers cinéphiles qui ne l'auraient pas encore vu.
Pandi.
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